Podcasts, bibliothèques, École Militaire, sport... le blogueur suprême poursuit son instruction chez les soldats et sur le tard grâce, aujourd’hui, à Anaïs Meunier, chaleureusement recommandée par de grands sages eux-mêmes passés au crible de l’interview suprême. À lire et relire sans modération.
#monanalyse
le 27 AVRIL 2022,
L'interview de Anaïs Meunier (@PrincipeDebase)
Pour en savoir plus :
Audioblog | ARTE Radio
Bonjour Anaïs, qui es-tu ? Où vas-tu ?
Bah, je suis perdue en général, mais en particulier, s’il faut choisir, je dirais une fan de podcast qui a fini par faire le sien. Et je vais surtout au boulot, mais quand j’ai le temps, j’essaye d’aller au café ou à la piscine. Le sport, c’est important
Le sport ? Ah ? C’est important ? Pour qui, pour quoi ?
Ce n’est pas juste important, c’est la base, un principe de base quoi (il fallait que je la fasse quand même).
Ah oui, « principe de base, j’ai vu ça quelque part »… et pour cette histoire de sport, il faudra que je me penche sur cette question, un jour…
Si tu te penches trop, tu vas te faire mal au dos, c’est pour cela qu’il faut que tu fasses du sport
Comment es-tu venue à l’armée ? (à moins que ça ne soit l’armée qui est venue à toi ?)
Et bien franchement par hasard, via un concours de bibliothécaire qui m’a amenée au Centre de documentation de l’École militaire et sur un poste pour lequel on ne m’avait pas forcément choisie. Et j’avoue qu’au départ, je ne voulais pas m’y intéresser et puis j’ai mis un pied dedans puis le second et pouf, j’ai été acculturée.
Pouf, en effet.
D’après mes suprêmes recherches, ton tweet le plus populaire ou presque est celui-ci (mais en passe d’être dépassé par un tweet du jour où cette question est préparée, comme par hasard) :
Souvent, quand on est bibliothécaire, on ne nous demande pas ce que l’on fait, en vrai.
— Anaïs Meunier (@PrincipeDebase) March 19, 2021
Vous ne l’avez pas demandé, mais voilà ce que je fais (entre autre) https://t.co/8jAkkflmBQ
Alors je ne veux pas être inutilement sarcastique mais tu as cliqué sur le lien, récemment ? 🙄
Je ne vois pas ce que vous voulez dire. Je ne clique jamais sur les liens que je ne connais pas.
Ah, bien sûr 😏
Et donc tu es bibliothécaire ? ça veut dire que tu fais quoi, entre autres, au quotidien ?
Et bien, même pas, j’ai changé de travail et je pense que j’ai tourné la page (hu hu) de cette grande période de ma vie. Mais quand j’étais bibliothécaire, ce que j’ai le plus aimé c’est d’avoir fait des choses hyper variées : donner des formations, monter des podcasts, des collections de vidéos, des conférences ou des colloques, des expositions, faire de la veille et surtout, rencontrer des gens.
Tu es la productrice de deux podcasts : « Signal sur bruit » et « Les fils de la bagarre ». Pourquoi deux podcasts plutôt qu’un seul ? (Question subsidiaire : les fils de la pelote ou les frères des filles, au fait ?)
Parce que si vous ne m’arrêtez pas, c’est pas 2 podcasts c’est 4 ou 5 que je voudrais faire. Parce qu’en vrai, j’ai encore plein de nouveaux projets et des idées, et des rendez-vous et, et, ... pas beaucoup de temps pour les monter et les publier malgré tout. Un drame.
Et c’est bien le fil, la petite pelote parce bon, je n’arrive pas à dire « thread », c’est dur à prononcer « thread », essayez, ça postillonne partout, c’est pas hyper glamour. Bref, « fil », c’est plus facile à dire.
Ton tweet épinglé, ce sont des lectures de poésies, depuis un mois ; pourquoi ? Comment les choisis-tu ?
Le fil des lectures 🎧
— Anaïs Meunier (@PrincipeDebase) March 13, 2022
D’abord parce que je suis une enfant de la radio. J’ai passé toute mon enfance à écouter France Inter. J’ai fait pas mal de chant et de théâtre quand j’étais jeune. Si j’ai perdu le goût des planches, j’ai toujours celui du son, de la voix, de la parole (je crois que ça se voit).
Ensuite, je trouve que ça manque tellement de poésie dans nos vies. J’ai retrouvé ce chemin il y a peu de temps et en vrai, c’est un truc que je fais d’abord pour moi. Tant pis si ça n’intéresse personne où si les gens trouvent ça nul. J’adore faire ces lectures à voix haute, monter ces petites capsules de poésie. Je ne sais pas, c’est apaisant, ça permet de faire un petit pas de côté. C’est une respiration...
Tes feutres, on en parle ou c’est tabou ?
Le mari il a dit qu'il était choqué.
— Anaïs Meunier (@PrincipeDebase) April 11, 2022
Bah quoi ? pic.twitter.com/NGqIQFu3lL
Je n’ai aucun souci avec ça. Mon mari si, par contre.
Mais comme dit le sage : Posca partout, justice nulle part.
Le sage a bien raison, comme toujours.
Ton interview a été recommandée par un de nos sages, Michel Goya, il y a un an, puis par Jean Michelin le week-end dernier. Qu’as-tu ressenti quand tu as eu connaissance de ces appels à connaître la gloire d’une interview dans le blog suprême ?
Bin, j’ai surtout eu envie de me cacher sous une couette et je me suis demandée pourquoi, ces deux personnes que j’admire me recommandaient (surtout que, bon, la dernière fois que j’ai croisé Michel Goya à la bibliothèque, j’ai rougi et bafouillé comme une idiote ; avec Jean, ça va mieux, je ne me retrouve plus aux urgences à chaque fois que je le croise, on grandit).
Pourquoi avoir attendu un an entre la première recommandation de Michel Goya et la publication de ton interview ?
Le temps de sortir de la couette.
Qu’est-ce que cette année de patience va permettre aux millions de lecteurs du blog suprême d’apprendre ce soir dans ton interview qu’ils n’auraient pas pu y lire l’année dernière ?
C’est une bonne question, si vous me donnez encore une année, j’aurais peut-être une bonne réponse.
D’accord, rendez-vous dans un an pour la suite de ton interview #monanalyse
À ton tour, qui souhaites-tu recommander pour une prochaine interview dans le blog suprême ? (un seul @ autorisé, je serai intraitable)
J’aimerais beaucoup y retrouver @SgurrThuilm (qui va me détester :)
Parfait, l’impétrant sera invité à venir s’exprimer, dans le respect de la procédure suprême, bien sûr.
So say we all.
Depuis que tu connais Maître Roger, comment ta vie a-t-elle changé ?
Je suis sortie de dessous la couette et franchement, c’est déjà pas mal.
Tu n’ignores pas que la publication de ton interview dans le blog suprême va bouleverser ta vie, cent mille fleurs parsèmeront désormais les chemins qu’effleureront tes orteils délicats. Comment te prépares-tu à cette vie de star internationale et fleurie ?
En fait, j’attendais plutôt une théorie d’éphèbes arborant un sweat à capuche « Proches de l’École militaire » m’escortant lors de mes runs sur les quais de Seine. Mais oui, bon, des fleurs, pourquoi pas, c’est sympa le printemps aussi.
Une « théorie » d’ephebes ? 🤔
Ouais, j’ai lu ça il y a longtemps dans un texte « une théorie de petites cuillères », dans le texte c’était des petites cuillères et j’ai toujours trouvé ça hyper classe comme phrase. Je me suis toujours promis de la replacer dès que je le pouvais.
Ça ne manque pas d’intérêt sémantique, j’avoue. Pour les petites cuillères autant que pour les éphèbes.
Revenons à nos moutons et aux questions indispensables de l’interview dans le blog suprême. Où souhaites-tu que Maître Roger t’invite à dîner quand tu seras cette star internationale adulée de milliers de fans ?
Il y a quelques jours j’aurais eu plein d’idées, mais comme là, comme tu me vois là, je sors d’une intoxication alimentaire. Alors on va attendre un peu, hein ?
Voilà faisons ça, attendons. De toute façon on s’est donné rendez-vous dans un an…
Même jour, même place, même (kill me now) ?
J’ai proposé dans un an, pas dans dix ans place des grands hommes 🤦🏻♂️
Hormis mes questions inspirantes, qu’as-tu lu de particulièrement marquant ces derniers temps ?
Et bien je suis contente que tu poses la question parce que je viens de terminer « Alias Caracalla » de Daniel Cordier et j’ai mis des mois à le finir.
Je ne regrette pas parce que ça m’a fait découvrir un passage de l’histoire que je connaissais très très mal (la Résistance, la France libre, Jean Moulin sous cet aspect) et que l’auteur est hyper touchant dans la manière dont il se décrit jeune. Mais ça n’a pas été une mince affaire. Maintenant, je vais pouvoir retourner dans tous mes livres en attentes et surtout, surtout, ceux dont je vais interviewer les auteurs pour mon podcast suprême.
Ah, tu as un podcast suprême. Bon bon bon. Et qui sont ces heureux auteurs qui vont être interviewés ?
Je pourrais faire un mouv’ suprême en disant, vous le saurez en temps et en heure, mais en vrai, j’ai tellement hâte : Camille Morel, David Chavalarias, Thomas Eydoux...
Je répondrai à la question « qui sont ces gens ? » en écoutant lesdites interviews…
Quelle musique as-tu écoutée pour répondre à cette interview ?
« Ouverture » d’Étienne Daho, parce que c’est la plus belle chanson du monde (je ne souffrirai aucune contradiction).
Tu ne souffriras point.
Quelle image choisis-tu pour illustrer ton interview et pourquoi ce choix ?
Et bien, ce n’est pas très modeste, mais c’est la photo qu’a prise de moi @ABRGLL à Monte Cassino en Italie l’année dernière lors de l’exercice historique sur le terrain de l’École de guerre-Terre.
Parce que c’était un super moment, avec beaucoup d’échanges, de belles rencontres et un podcast assez difficile à monter mais très satisfaisant.
Et la paix, dans tout ça ?
Si seulement...
En attendant, Si vis pacem, para ton sac de sport, n’est-ce-pas ? Le mien est prêt pour la piscine demain.
Voilà, c’est fini.
J’ai eu très peur, mais ça c’est bien passé.
Enfin, je crois.
C'était l'interview de Anaïs Meunier (@PrincipeDebase)
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