A quoi reconnaît-on un ami ? Il s'interrompt dès qu'il le peut pour lancer une visio Teams et aider son pote coincé dans les affres d'un fichier Excel récalcitrant de la carte de France. Et quand au surplus ledit ami est le vélotafeur le plus influent de la TL, blogueur romantique et digne compagnon d'apéros surannés, une nouvelle interview s'imposait. Pour faire le point. Et cueillir l'instant.
#monanalyse
le 4 MAI 2021,
L'interview de Dans les limbes (@dansleslimbes)
Pour en savoir plus :
Dans les limbes – Medium
Comment ça va-t-y bien depuis la dernière fois ?
Plutôt bien, depuis la première fois j’ai trinqué avec Maître Roger dans une taverne, et ça je dois dire c’est pas donné à tout le monde. On a véritablement hâte de pouvoir se claquer la panse sur une terrasse en ville.
Je t’avais interviewé dans feu mon web-journal satirique francophone de bon goût il y a bien longtemps ; comment ta vie a-t-elle changé après cette interview ?
Je suis resté dans l’anonymat d’avant, et ça me va bien.
Le virus du vélo n’est toujours pas éradiqué, bien que l’autre ne me permette pas d’en faire autant que j’aimais.
Ah si, j’ai retrouvé des fêlés pour faire du VTT. Et j’ai sauté mes premiers tremplins.
Dans l’anonymat... pas tant que ça puisque tout récemment tu as été interviewé dans la radio, Cause Commune 93.1FM, que nos lecteurs peuvent écouter en podcast, les veinards. Comment t’est venue cette interview ? Tu l’as bien vécue ? Que t’a-t-elle apporté ?
Au cours d’un apero vélo ancien, j’avais papoté avec Jérôme Sorrel.
J’aime bien ses écrits, et il m’a témoigné du plaisir qu’il avait à lire les miens.
Il m’a contacté, j’ai dit oui. On a longuement préparé, et le jour de l’enregistrement, je me suis laissé faire, à répondre à ses questions que je n’avais pas avant. Et pour une première fois, je dois dire que ça m’est fait grand plaisir. Souhaitons le même à ceux qui voudront l’écouter.
Et depuis que nous avons pris une bière, et même deux chacun, en terrasse avant le reconfinement ?
Je descends ma cave qui est majoritairement composée de Bourgogne.
Le rythme de ce jour sans fin boulot, visio, dodo commence à être lassant.
Comme dit Kamini : « J’viens d’la cité, mais le beat est bon ». Depuis la province, la période est plus vivable. Ici tout est à moins de 10 km.
Et ton blog, comment va-t-il ?
De temps en temps, je vais le saluer. Il me raconte des histoires qui me ressemblent. C’est le pédalage qui produit mes épanchements de synovie et d’encre numérique. Avec les confinements, mon genou se porte bien, le blog est plus calme.
Ton dernier billet est titré « le vélo est le nouveau romantisme », épisode 33, et c’est réellement le 33e billet consacré à ce sujet ; pourquoi ne pas avoir créé un nouveau blog ayant pour titre « le vélo est le nouveau romantisme » ?
Le roman est toujours nouveau, comme l’harmonie est municipale.
Il se niche où il veut : à l’académie Goncourt comme au fond de mes sacoches. Bref, j’y suis, j’y reste.
Et puis je n’ai pas le courage d’un Maître de l’internet, prêt à tout jeter pour recommencer ailleurs.
Oui, bien sûr, je suis suprême et tu ne l’es pas. Je constate d’ailleurs que lorsqu’il t’a interviewé sur Cause Commune 93.1FM, Jérôme Sorrel nomme ton blog « le vélo est le nouveau romantisme »... #jdcjdr
Revenons à la thématique principale de ton blog. Quelles sont les modalités de tes déplacements quand ils ne se font pas à vélo ?
Tout ce qui permet de rêver. J’ai encore laissé ma place à Thomas Pesquet dans SpaceX. Il avait tellement envie d’y retourner, et je trouve les combinaisons bien moins rigolotes qu’avant.
Oui, tu as raison, c’est important, les combinaisons. Comme dans Star Trek.
Venons-en aux sujets métaphysiques. Qu’est-ce que regarde la petite fille de ta PP ?
Elle s’extasie devant son rôle model. Elle aimerait être grande.
Elle joue à faire semblant.
Et ne sait pas encore qu’elle va regretter de ne pas avoir vécu pleinement l’instant présent.
Lors du prochain redéconfinement, où irons-nous dîner ainsi qu’avec notre camarade suranné ?
Là où on réveille les papilles, on étourdit les sens, on s’enivre au nectar des sucs et des liqueurs.
J’ai pleine confiance dans le choix que nous proposera l’ami qui vient d’hier. Et si ce n’est pas suffisant, on recommencera.
Quelle musique as-tu écoutée pour répondre à cette interview ?
Ben Marly Gomont, probablement.
Ça commence à être suranné, donc c’est écoutable.
Miles Davis, surement aussi. Pour me souvenir qu’on peut écouter des gens en vrai, et me souvient de l’émotion à l’avoir vu sur scène.
Et pour faire du vélo, quelle musique ?
Oh malheureux, jamais au grand jamais.
D’abord c’est interdit d’avoir un casque audio à vélo et avec une enceinte ça fait suer tout le monde, donc je n’écoute pas de musqiue à vélo.
Et puis l’intérêt de faire du vélo, c’est de profiter du monde qui t’entoure. Dans les bois sur mon VTT y a des oiseaux qui se moquent de mes exploits, qui rient de mes cascades.
Qui me conseilles-tu d’interviewer après toi ?
Jérôme Sorrel (@mybiketowork sur Twitter). Parce que c’est un interviewer de profession, et quoi de plus drôle que l’interviewer interviewé ?
On va lui en causer...
Et au fait, pendant ton interview, tu n’as pas répondu à sa question essentielle : qui t’a appris à changer un pneu de vélo ?
C’est une opération manuelle, et j’adore me coincer les doigts.
Ça doit donc être Manuel qui me l’a montré.
Tu fais bien de me le demander, c’est une histoire que je n’ai pas encore racontée.
Et les SUV dans tout ça ?
Super Utile Vélo.
Ma dernière acquisition vélocipédique date de Noël et forcément ça commence à me gratter et m’interroge sur la prochaine.
Quelques amis chevauchent maintenant des vélos-cargos. Une irrépressible envie me taraude. J’en désire un sans retenue. Pourtant je n’en n’ai ni l’usage, ni la place pour le garer. Mais comme j’ai rencontré un soudeur fou, qui est prêt à m’accompagner pour re-tâter de la baguette, il n’est pas improbable que je m’en construise un. Ou un trike. Ou un vélo couché. Ou une remorque, tant que ça se case dans la catégorie de la propulsion à pédales.
Quant aux SUV à moteur, je compatis avec ceux qui vont devoir se réorienter professionnellement et me réjouis sans m’en cacher de l’effondrement de l’industrie automobile.
Merci pour cette interview, cher ami, et à bientôt pour célébrer le redéconfinement comme il se doit.
Je me suis exprimé sans crainte.
C'était l'interview de Dans les limbes (@dansleslimbes)
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