Louisa Amara et Maître Roger se parlent souvent sur les réseaux dits sociaux quelque part depuis 2011, en un temps différent, où Twitter rendait heureux. Toutes ces années après, chacun ayant cheminé, Louisa est invitée dans le blog suprême pour parler des livres, bien sûr, et aussi de son podcast Single Jungle.
#monanalyse
le 17 JANVIER 2025,
L'interview de Louisa (@louisasinglejungle.bsky.social)
Pour en savoir plus :
Single Jungle
Bonjour Louisa, qui es-tu ? Où vas-tu ?
Comment se définir... Féministe, syndicaliste, podcasteuse... C’est pas mal déjà. Je me situe beaucoup plus précisément à chaque début d’épisode (âge, orientation sexuelle, catégorie socioprofessionnelle, etc) si besoin.
Je vais sur le chemin, je fais 200 mètres, et je monte la garde (référence à Kaamelott, le film).
Ah oui, j’ai remarqué ça en début des épisodes de Single Jungle. Les millions de lecteurs du blog suprême s’y reporteront donc pour approfondie la question.
Et concernant la réf à Kaamelott le film, je confesse que je ne l’ai pas vu mais je te fais toute confiance rapport à la précision et la pertinence de ladite réf.
Quelle lectrice es-tu, en trois adjectifs ?
Fan girl : quand j’aime un auteur, une autrice, je lis TOUS ses livres.
Émotive : je lis dans les transports, et j’aimerais un avertissement / une gommette pour les passages émouvants.
Efficace : je peux sauter des pages d’un essai quand je dois avancer vite pour préparer une interview.
La première photo de ta bibliothèque est « ancienne », m’as-tu confié. S’agit-il du souvenir d’un idéal devenu inatteignable ?
Il faudrait que je range pour ça ! Je fais partie de la team bordéliques, il paraît que ça veut dire qu’on est créatif. Mais je me soigne.
Je connais cette excuse de la créativité. Moi qui me considère comme suprême de la créativité et qui suis archi ordonné limite maniaque, je suis de tout cœur avec toi pour les soins en cours.
L’exemplaire de TGV magazine avec Gilles Lellouche en couverture : on en parle ou c’est tabou ?
On en parle ! C’est un ancien amant qui me l’a apporté, j’étais très contente, car ça montre la considération, l’attention qu’il me portait. J’ai longtemps eu pour bio Twitter « future biographe de Gilles Lellouche », car je l’ai interviewé quatre fois, dans une autre vie, et je continue à suivre de près sa carrière.
Je me souviens de cette bio, ça nous rajeunit pas, d’ailleurs.
D’ailleurs j’ai l’âge aujourd’hui que tu avais, quand on s’est connu.
Ça me rajeunit encore moins 😒
Des premières interviews centrées sur les bibliothèques, il ressort déjà une question récurrente : quelle est la logique du classement des livres ? Et puis tu m’as envoyé cette photo devant l’affiche « à bas le patriarcat ! » ça te fait rire de bordéliser le blog suprême ?
C’est militant ! Y en a marre de ne montrer que des bibliothèques parfaites ! La vraie vie, ce n’est pas Instagram. Si je peux décomplexer des lecteurs et lectrices... Et puis qui sait, il y a peut-être encore plus bordélique que moi ?
Plus bordélique ? 😱
Alors là, si le cas se présente dans l’année, l’invitation à dîner est pour moi.
Évidemment c’est le moment où nous devons aborder la question peut-être gênante : comme tu fais pour ouvrir la porte
Je ne l’ouvre pas, je passe par une autre porte.
Je reconnais la subtilité du procédé.
Et peut-être encore plus gênant : il y a quoi, derrière la porte ?
Derrière la porte il y a une petite pièce, cagibi, où se trouve ma machine à laver et des valises.
Un cagibi avec deux portes, je trouve ça impressionnant.
Elles sont prêtes à partir où, les valises ?
La plupart du temps, en déplacement familial, donc pas un choix de ma part. Et parfois en vraies vacances solo ou accompagnée, à la plage, à Strasbourg où vit un de mes amis chers, et un jour au Québec. Peut-être en 2025, inchAllah !
Qu’il en soit ainsi.
Dans cette pile de livres, il y a « Docteur : addict ou pas ? » ; tu l’as lu pour une raison personnelle particulière ?
Je ne l’ai pas encore lu. C’est un livre qui m’a été envoyé par l’auteur en vue d’une future interview, quand il sera disponible.
C’est l’occasion de dire que parmi tous ces livres, il y en a un paquet qui ont été envoyés, à ma demande ou spontanément, par des éditeurs, éditrices. Ce n’est donc pas QUE mon tsundoku.
Bigre, j’étais pratiquant du sudoku mais je ne me savais pas aussi pratiquant du tsundoku... j’apprends un truc, là, merci 🙏🏻
(Même si ma pile à lire est hyper ordonnée, évidemment)
Autre salle, autre pile, celle dont tu m’as dit : « c’est dans ma chambre ». Subséquemment, on peut parler du bouquin « Vous ne baiserez pas » ? Il s’adresse à quelqu’un-e en particulier ? C’est une menace ?
C’est un titre magique, non ? Il fait réagir ! C’est le livre de l’autrice, journaliste, militante féministe, Naya Ali, que j’ai eu le plaisir de recevoir dans mon podcast.
Oui il fait réagir, je t’ai même soupçonnée de l’avoir mis en évidence pour susciter une question dans mon interview...
Même pas !
En haut de la pile, « Le code a changé, amour et sexualité au temps des algorithmes », dont tu as interviewé l’autrice Aurélie Jean dans la dernière livraison de ton podcast Single Jungle.
Coïncidence, je l’ai lu récemment aussi, avant d’écouter ledit podcast. Après ces lecture et audition que je conseille itou, tu en penses quoi, toi, de la place des algorithmes dans nos vies modernes ?
Merci d’avoir écouté et de soutenir mon podcast, ça me touche beaucoup. C’est mon bébé symbolique, comme dit la psy Chantal Motto.
Les algorithmes sont tellement partout aujourd’hui, qu’on ne peut pas vraiment être contre... On doit s’adapter.
J’y ai trouvé des choses positives, mais comme l’IA, il faut rester en alerte et s’informer, se former. Sinon, ça va finir en Terminator 2 cette affaire.
Et encore, à la fin de Terminator 2 les gentils gagnent. C’est plutôt Terminator 3 qui se finit mal puisque John Connor est dans l’abri anti atomique pendant que ça pète partout dehors.
Et au fait, ce n’était pas trop déstabilisant de passer du rôle d’interviouveuse du podcast à interviouvée du blog suprême ?
C’est un honneur ! Pas trop déstabilisant, car ce n’est pas mon premier. Je recommande aussi l’interview faite avec David de « Je déteste les podcasts », le montage est très impertinent, tu t’entendrais bien avec lui.
Merci pour le conseil que ne manqueront pas de suivre les millions de lecteurs du blog suprême.
Et sinon je m’entends très bien avec tout le monde, je suis la bonté incarnée.
Qui souhaites-tu que Maître Roger interviewe après toi ?
Je te propose deux personnes qui lisent beaucoup et même plus vite que leur ombre. Marina, aka @dealeusedart, et Damien Jodeau.
On les trouve où, ces gens ? Dans l’enfer de Twitter où je ne vais plus par principe et pour ne pas m’exposer inutilement au stress post-Elon ? 😒
Non sur Instagram.
Bon c’est moins pire. Il en sera donc ainsi, les heureux nommés seront invités à s’exprimer dans le blog suprême, s’ils l’acceptent, et à expiration de mon traditionnel délai de procrastination.
Depuis que tu connais Maître Roger, comment ta vie a-t-elle changé ?
La première fois que j’ai mentionné ton pseudo sur ce réseau social fameux, c’était le 30/11/2011 : « Hum des bisous dans le cou :) RT @maitreroger: C’est l’heure du bisou dans le cou et de la bonne nuit #ademain » Il y a plus de 14 ans, c’est énorme.
Évidemment, il y a eu un avant et un après. Une constance (les mentions sont nombreuses) et une fidélité mutuelle. Qui sait où ça nous mènera ?
Je me souviens de ce bon vieux temps des bisous dans le cou des filles (NDLR : consentantes) et de #mavieenreunion... toute une époque...
Et s’il ne restait qu’une poignée de livres à emporter pour s’isoler des malheurs du monde, lesquels emporteras-tu ?
Un livre de Nicolas "Kolia" Delesalle, un de Mabrouck Rachedi, et un de Titiou Lecoq. Rires et moments émouvants assurés jusqu’au bout.
Où partirais-tu t’isoler pour les lire ?
Il faut une plage, sans enfants, ados ou adultes bruyants.
Une île déserte, quoi...
Oui, s’il y a Wilson !
Merci Louisa pour le temps que tu nous as consacré, et en remerciement ému les millions de lecteurs du blog suprême ne manqueront pas de soutenir ton podcast sur Tipeee, car il doit en être ainsi.
C'était l'interview de Louisa
Pour en savoir plus :
Single Jungle
avant...
après...