Maître Roger, blogueur suprême, avait annoncé début octobre la fin du blog suprême, et quelque part de lui-même. Mais comment ne pas ressusciter pour Owi Owi et ses délicieux livres de cuisine ?
#monanalyse
le 17 DECEMBRE 2023,
L'interview de Owi Owi (@Owiowiiii)
Pour en savoir plus :
Owi Owi Fouette-Moi
Bonjour Owi (tu permets que je t’appelle Owi ?), qui es-tu ? Où vas-tu ?
Bonjour cher Maître ! Je suis heureuse en cuisine, call me Owi, et je t’écris de mon brouillard post covid (je vais donc bientôt au lit, j’espère).
Heureux lit #monanalyse
Je réanime le blog suprême pour ton interview, à l’occasion de la parution dans toutes les bonnes librairies francophones de ton deuxième livre, « À foutre au four » : quel effet ça te fait d’avoir autant de pouvoir, au point de ressusciter ledit blog suprême ?
C’est très bon signe pour mon plan de domination mondiale, j’attends maintenant l’appel de Michel Drucker.
La comparaison avec Michel Drucker je ne suis pas sûr de bien la vivre... bon bon bon... continuons quand même... 😒
Concernant ton plan de domination mondiale, quels sont tes objectifs ? Quelles seront tes premières mesures ?
Mon objectif est de rendre le monde, et la galaxie un jour, totalement #OwiOwi. Je vais commencer avec une tournée générale de cookies.
Heureuse galaxie #monanalyseapprofondie
Te concernant, tu as ouvert ton blog « Owi Owi Fouette-moi, cuisine familiale et plus si affinités » en novembre 2015 et tu ne sembles pas avoir faibli depuis.
Où trouves-tu toute cette énergie pour écrire dans ta cuisine ?
Contrairement aux idées reçues, j’écris dans mon lit, en cuisine c’est moins pratique. L’énergie d’écrire était à la base l’énergie du désespoir, coincée sous 2 bébés : c’était mon évasion. J’ai continué par plaisir, portée par les retours de toutes celles et ceux qui ont réalisé mes recettes. Malheureusement écrire des bouquins a pris toute la place ces derniers temps, mais je compte bien revenir au blog.
Et subséquemment tu as des recettes à partager avec les millions de lecteurs et lectrices du blog suprême pour accommoder les bébés, forte de ton expérience ?
C’est fort peu collaborant un bébé, mais glissé dans un porte-bébé, ça te laisse faire des gâteaux, puis manger les fameux gâteaux en leur mettant des miettes partout.
Je me souviens, au siècle dernier, quand je portais moi-même un bébé dans ma petite cuisine de l’époque. Pas pratique du tout, faut reconnaître.
Qu’est-ce qui t’a décidée à créer un blog de cuisine ? Pourquoi pas plutôt un blog lifestyle, déco, voyages, érotisme soft, BDSM ou encore photo ?...
Le blog est né d’une énorme envie de m’amuser en cuisine, à une époque où je n’avais absolument pas de temps à moi. C’était dans ma tête un espace où tout apprendre était possible, un terrain de jeu sans limites. C’était ça que j’avais envie de transmettre.
Quand as-tu su que tu avais réussi ? Que la transmission était en marche ?
Toutes les fois où un-e inconnu-e m’écrit pour me dire « j’ai redécouvert le plaisir en cuisine ». C’est tellement chouette d’entendre ça !
Ah oui, j’imagine. Moi aussi j’ai fait redécouvrir le plaisir en cuisine… enfin, beaucoup me l’ont dit… mais on ne parle peut-être pas de la même chose 🤔
Du blog aux livres désormais foutus dans toutes les librairies et bibliothèques publiques francophones de bon goût : comment s’est réalisée cette transition ?
Les livres de cuisine, c’est mon dada, donc j’étais dans mon élément. Mais j’avais plein de choses à apprendre sur le processus d’édition et la création d’un livre, ça c’était stressant. D’autant que, contrairement au blog, tu dois attendre des mois avant d’avoir un feedback de celleux qui te lisent. C’est une toute autre temporalité (c’est looong).
C’est l’édition qui est venue à toi ou toi qui a démarché l’édition pour être transformée en autrice de livres ?
Ça a été une histoire de bonnes rencontres au bon moment. On est venu me chercher, ce qui était pour moi le signe que j’allais avoir la liberté de créer un livre qui me ressemble, sans tout lisser pour faire dans le sérieux gris chic triste consensuel que je déteste.
C’était un fantasme récent de te faire mettre dans toutes les librairies puis bibliothèques ?
Et dans les kiosques, n’oublie pas les kiosques.
Tu fantasmes dans les kiosques ? 😳
On m’a envoyé une photo de « À Foutre au Four » sur un kiosque entre des mangas et des magazines Marvel. C’était juste parfait.
Ah oui, il me semble avoir vu passer cette photo sur un réseau dit social.
Ton second livre vient de paraître et tu dois donc être submergée par la promotion de qualité organisée par ta maison d’édition. Quelle est la question que les gens te posent à chaque fois et qui t’énerve ?
On croit souvent à tort qu’une maison d’édition a tout pouvoir de faire parler d’un livre dans la presse. Or il n’y a pas de véritable place pour les livres de cuisine dans les médias chez nous. Ils sont au mieux considérés comme des objets à offrir, à peine des livres, dont il n’y aurait rien à dire.
L’exception évidemment étant quand l’auteur•trice est le véritable sujet (célébrité TV, chef•fe) ou a un réseau de copains journalistes. C’est très difficile de faire exister un livre de cuisine, ça repose de nos jours beaucoup sur les réseaux sociaux...
Heureusement que mes lecteurs et lectrices sont là pour en parler autour d’eux !
Et n’oublie pas que les réseaux dits sociaux mènent au blog suprême...
#OwiOwi
Et la question que les gens ne te posent jamais mais à laquelle tu aimerais bien répondre ?
Qu’est-ce qu’une recette simple ou facile ?
Réponse : pas celle qui fait deux lignes parce qu’on a omis la moitié des infos utiles pour donner une impression de facilité, mais aucune garantie de réussite. Une bonne recette, c’est celle qui te prend par la main et te file tout ce dont tu as besoin pour réussir.
Subséquemment, histoire de faire le malin, ça me donne envie de te demander ce que c’est qu’une recette compliquée...
(Sachant que Môman disait toujours que ça n’existait pas parce qu’il suffit de savoir lire... mais c’était au vingtième siècle...)
Une recette compliquée est le plus souvent mal expliquée, avec beaucoup d’implicite (termes ou techniques censées connues ou zones d’ombre sur le résultat à attendre). La légende raconte que certaines recettes de chefs sont justement écrites pour être impossibles à reproduire.
Malheureusement, ce qui arrive en général, c’est que la personne qui écrit les recettes est un pro de la cuisine qui a du mal à se mettre à la place de quelqu’un qui cuisine sans formation. Or l’idée est de guider les lecteurs en anticipant les difficultés qu’ils vont rencontrer. C’est une grosse partie du boulot de créer et de mettre sur papier une recette : imaginer tout ce qui pourrait coincer et donner les repères utiles pour naviguer relax au milieu.
Merci pour ces réponses précises qui vont sans aucun doute passionner les millions de lectrices et lecteurs du blog suprême ressuscité. Et parlons maintenant de moi, un sujet important pour ledit blog.
Comment ta vie a-t-elle changé depuis que tu connais Maître Roger ?
En bien, évidemment.
Je comprends.
Imaginons (sans peine) que Maître Roger est un génie qui te permette d’accomplir trois vœux : un pour toi, un pour la cuisine et un pour le monde. Quels seront tes vœux ?
Je demanderais d’être en giga top forme là tout de suite.
Côté cuisine, la création d’un édito cuisine régulier dans un grand journal ou magazine français, qui tâclerait notamment les livres de cuisine et leur analyse critique.
Pour le monde : la paix, bordayl.
Je fais miens tes voeux 🙏🏻
C’est une amie commune qui a insisté, toute en subtilité, pour que tu sois interviewée dans le feu blog suprême désormais ressuscité : quelles ont été tes pensées quand tu as appris cette merveilleuse nouvelle ?
Beaucoup d’admiration devant tant de subtilité, déjà. Puis je me suis demandée à quelle sauce j’allais être mangée...
Et ça va ? La sauce te convient ?
Piquante et fraîche, j’achète.
Top. Et en plus c’est gratuit.
À qui souhaites-tu de connaître la joie céleste d’une interview dans le blog suprême après toi ? Et pourquoi ?
Ma copine Sandrine Goeyvaerts, caviste, sommelière, journaliste, caviste et blagueuse patentée. Pour apprendre plein de choses en rigolant.
Sandrine a déjà été interviewée...
Tu as droit à une autre suggestion, car je suis la bonté incarnée...
Alors je choisis Bison, sculpteur sur bois, qui crée des petites merveilles que tout le monde devrait découvrir !
Qu’il en soit ainsi, Bison sera invité à me contacter pour être futurement interviewé dans le blog suprême dans le respect des procédures habituelles.
Hormis les questions inspirantes de Maître Roger, qu’as-tu lu de particulièrement marquant ces derniers temps ?
Je relis tout Stephen King, même pas peur.
Mais ça fait peur, Stephen King 😱
Oui, il est très fort ce garçon. Il m’accompagne depuis plus de 30 ans, c’est un peu un vieux copain.
Ah. Ça fait peur quand même, même si c’est un copain.
Quelle musique as-tu écoutée en répondant à cette interview ?
Le doux son du pti, 12 ans, qui joue à Hades avec force grossièretés.
Quelle image choisis-tu pour illustrer ton interview et pourquoi ce choix ?
Une photo de Idris Elba, rendu enfin célèbre grâce à mes livres, oui.
Je connais pas. La seule photo d’une personne célèbre que j’ai vue récemment grâce à un de tes livres, c’est François Hollande... mais ce Idris Elba, je connais vraiment pas...
Je me charge de te trouver une photo très sexy, fais-moi confiance. Si quelqu’un le croise, comme François Hollande, réjoui avec son exemplaire du « Gâteau dont tu es le Héros », j’attends une photo avec « À Foutre au Four ». Ou si quelqu’un connaît Philippe Poutou, ça serait biiien. Ou, vu que j’ai littéralement zéro presse pour « À Foutre au Four », je t’offre une très belle photo de la couverture.
Et la boisson, dans tout ça ?
Bien tassée.
C'était l'interview de Owi Owi (@Owiowiiii)
Pour en savoir plus :
Owi Owi Fouette-Moi
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