Miracle que seul le réseau à l’oiseau bleu permet : rencontrer Émilie et parler avec elle, de la musique avant toute chose. Et pour cela, préfère... lire son interview toute en douceur.
#monanalyse
le 12 MAI 2022,
L'interview de Emilie de Fautereau Vassel (@OctaveParallele)
Bonjour Émilie, qui es-tu ? Où vas-tu ?
Bonjour Roger ! Je suis un peu comme une abeille. J’aime les fleurs et les parfums, j’essaie de faire mon miel de tout ce que je trouve ; je cherche aussi, sans cesse, des pollens plus rares ou anciens pour butiner, pour satisfaire mon appétit de nouveauté — et parce que rien ne me ravit comme une merveille oubliée ou cachée qu’il est beau d’exhumer et de révéler.
J’ai attrapé le virus de la recherche et de l’exploration, je crois, en fouillant les vastes greniers de ma grand-mère, qui étaient de véritables cavernes d’Ali Baba tant ils recelaient de vieilleries merveilleuses, de souvenirs et de trésors.
Recouper les informations, regrouper des indices, mener l’enquête, comprendre comment ce qui est dépend de ce qui fut, créer du lien et du sens entre les choses et les êtres, nourrir tout cela, me nourrir et nourrir les autres de littérature et de musique, donc de spirituel : voilà. C’est là — ou c’est à cela — que je vais.
Joli voyage.
Ta bio Twitter laisse imaginer que tes journées et peut-être tes nuits sont très occupées : tu te reposes, parfois ? Et si oui, comment t’y prends-tu ?
Manquer de sommeil, n’est-ce pas l’un des grands maux du siècle ?
Je ne me repose certes pas assez, et par voie de conséquence, je vieillis trop vite à mon goût. Mais avoir mille vies fait mon équilibre. Par l’énergie et la plénitude qu’elles me donnent, certaines choses sont capables de remplacer une partie de mon sommeil sans conséquences sur ma santé ; la musique, par exemple, qui occupe parfois mes nuits.
Quand mon moral est bon, il importe peu que je ne dorme pas assez (et la carence peut se combler durant les vacances). Si un fort besoin de sommeil me prend, c’est le grand signe que quelque chose ne va pas.
D’après mes suprêmes recherches, tu es en thèse depuis la rentrée 2018. Comment en es-tu arrivée à pareille extrémité ?
Quel fameux détective, ce maître Roger !
Oui, c’est aussi pour ça que je suis suprême.
J’adore la recherche ; je le sais depuis mon passage en master 1 (on disait « maîtrise » à l’époque !). J’enseigne les lettres, mais si la vocation existe, j’ai celle du chercheur bien plus que celle (proverbiale !) du prof. J’aurais dû enchaîner bien plus vite avec le master 2 et la thèse, mais il y a eu l’agrégation, que mon directeur de recherches m’a conseillé de passer, et la naissance de trois enfants. Ces petites choses, jointes notamment à une vie artistique vivace, m’ont fait un peu procrastiner.
J’aborde justement une année importante, puisqu’elle me verra quitter l’enseignement secondaire et — je l’espère — soutenir ladite thèse.
Ah oui, trois enfants, ça doit bien occuper. Et néanmoins, toujours d’après ta bio, tu es aussi pianiste de jazz, chanteuse : où les millions de lecteurs du blog suprême pourront-ils t’écouter ? En présentiel ou en distanciel ?
Même si je me produis sporadiquement avec différents chœurs parisiens ou avec le bigband auquel j’appartiens, le plus simple reste de m’écouter... sur Twitter !
J’enregistre parfois des arrangements de chansons, ou de standards de jazz, en essayant de jouer avec les grilles harmoniques et les références, dans un format compatible avec Twitter — c’est-à-dire 2’20’’ au maximum (tant mieux : personne n’écoute une chanson de plus de 3 mn sur le net).
La plupart de ces arrangements sont accrochés sous le tweet épinglé sur mon profil.
Le 4 mai 2020, pendant le #PremierConfinement, j’ai enregistré cet arrangement de #Sunny que j’avais écrit quelques mois plus tôt.
— Émilie de Fautereau Vassel (@OctaveParallele) May 4, 2021
Le 4 mai 2021, j’apprends qu’il pourrait être bientôt donné en concert dans un conservatoire parisien. ❤️#Jazz #JazzMusic #VocalMusic pic.twitter.com/GNGeH9CtuM
On peut m’y entendre chanter (je fais toutes les voix), jouer du piano et... divers autres instruments ! (Ce sont pour la plupart des instruments MIDI commandés... par mon clavier. Et par ailleurs des claves, qui, comme leur nom ne l’indique pas, ne sont pas commandées par le clavier).
On peut aussi me surprendre jouant ou chantant en cherchant, avec mon @, les mots ou mots-dièses jazz, jazzband, bigband, bœuf, chœur...
Que de talents !
Finissons de mieux te connaître à travers ta bio Twitter. Dis-nous, « poésiolâtre », ça consiste en quoi précisément, au quotidien ?
Il y a là une forme de spiritualité ! Je vois la poésie comme le point où se rejoignent de façon privilégiée la littérature et la musique — qui sont un peu mon « labourage et pâturage » en ce que je les creuse inépuisablement et que j’en tire ma subsistance (et même, sûrement, ma substance).
Lire et relire des poètes, des poèmes, y songer, les chausser comme des lunettes pour regarder le monde comme il va, apprendre des vers, les dire, les crier, les retenir, les oublier ; être frappé(e) par une urgence sonore, une libido scribendi, tenter de saisir, traduire, transcrire le rythme, la mélodie ou la voix qui passent, organiquement ; l’image qu’on n’attendait pas, l’épiphanie minuscule, silencieuse, iridescente, vibrante ; l’imperceptible renversant — voilà quelques éléments pour « déplier » ce terme bizarre que je ne suis peut-être pas la première ni la seule à avoir forgé.
Cocteau disait, je crois : je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais pas à quoi. Je ne sais pas non plus : je sais que je l’aime.
Heureuse poésie aimée par toi #monanalyse
Tu es sur Twitter depuis mars 2021 : où étais-tu avant ?
Virtuellement parlant, j’ai toujours aimé les communautés ; et déjà, avant les réseaux sociaux, j’aimais échanger avec des internautes sur des sites ou forums évoquant les sujets qui me sont chers ou qui ont eu de l’importance à un moment de ma vie.
Préparant l’agrégation, j’ai échangé des encouragements et des tuyaux avec d’autres candidats. Mère d’un premier bébé, j’ai trouvé des conseils et de l’attention auprès d’autres jeunes mères. Amoureuse de l’écriture, j’ai parlé à des écrivains en devenir. Addict aux parfums, j’ai discuté avec des êtres atteints de cette pathologie. Mordue de généalogie, j’ai été guidée et parfois éclairée dans mes recherches par des chercheurs expérimentés. Musicienne, j’ai trouvé un groupe de jazz qui cherchait son pianiste à 10 km de chez moi, et j’ai entamé avec ses membres une collaboration de 3 ans.
Vive internet ! Progressivement les réseaux sociaux ont repris tout cela et j’ai des traces de tous ces cercles grâce à Facebook.
Réellement parlant, je hante les même lieux après Twitter qu’avant, et j’y rencontre parfois mes amis de Twitter IRL !
Qu’es-tu venue chercher sur le réseau à l’oiseau bleu et l’as-tu trouvé ?
Des idées, des opportunités, des beautés à partager ; de l’information et du divertissement ; de la gravité et de l’humour ; de l’esprit et du cœur ; de l’empathie et des défis.
J’ai reçu tout cela que je cherchais confusément, et je me sens à cet égard emplie de gratitude. J’y ai trouvé aussi des amis véritables, ce qui reste une chose imprévisible et magnifique. (Il faut rester vigilant cependant ; les mauvaises rencontres existent également).
Est-ce que Twitter a rendu possible quelque chose qui n’aurait pas été possible sans Twitter ?
Twitter m’a fait connaître des personnes qui ont contribué à créer, autour de moi, un champ magnétique où gravitent des possibles agrandis.
Par exemple, je ne serais pas présidente d’un merveilleux et annuel festival de musique breton sans Twitter. N’est-ce pas incroyable ?
Mais oui, c’est incroyable, ce @festTERRAQUE dont le directeur musical est @cle_mao_takacs désormais bien connu des millions de lecteurs du blog suprême. D’ailleurs nous n’en avons pas beaucoup parlé, lors de son interview. Où, quand, comment avez-vous créé ce merveilleux festival breton ?
Je suis devenue sa présidente lors de la 5e édition, en septembre 2021. Clément est attaché par son histoire personnelle à ce beau terroir morbihannais. En empruntant à un recueil du poète carnacois Eugène Guillevic le terme de « Terraqué », qui signifie « de terre et d’eau », il a voulu, je crois, placer ce festival entre ciel, terre, pierre et mer, avec toutes les résonances artistiques que peut posséder et créer ce lieu magnifique. Des concerts et des récitals y sont donnés dans les superbes églises et chapelles du doyenné, et dans les salles de spectacle proches.
Des programmes-concepts sont établis autour de thèmes transversaux qui proposent de rapprocher littérature, philosophie et musique. Des artistes tels que des peintres sont invités à s’associer à la démarche par l’exposition de leurs œuvres et la prise en compte de celles-ci dans la thématique des choix musicaux.
Enfin, la transmission (grand leitmotiv et grande force de notre chef d’orchestre et directeur artistique), se traduit par la tenue d’ateliers vocaux de très grande qualité, gratuits et ouverts à tous les publics, et par la rencontre régulière avec les plus jeunes, dans les écoles du secteur.
C’est une manifestation incroyable par la variété, la qualité et la beauté de ses événements. Je me sens là encore extrêmement honorée et heureuse d’y être impliquée en tant que présidente.
Maître Roger y est d’ailleurs le bienvenu en septembre prochain !
Je ne manquerai pas d’y réfléchir, de même que je dois aller en Finlande pour vous admirer ainsi que @aleksi_barriere, et je suis aussi invité le 10 juin au concert au palais de Tokyo. Quelle vie d’interviewer des artistes !
Et sinon, toujours au sujet de la musique, ton @ « Octave Parallèle », on en parle ?
Ha ! Il y aurait tant à dire là-dessus !
Vas-y, on est là pour ça, et on a tout notre temps.
En harmonie classique, les octaves — tout comme les quintes — parallèles constituent une « faute », un défaut sonore, une chose qui ne semblait pas souhaitable aux rédacteurs de ces traités (mais à laquelle les compositeurs du XXe ont su trouver un usage et un charme particulier).
Il y a là, donc, un regard un peu ironique sur mon approche assez instinctive voire fantaisiste de l’harmonie et de l’arrangement.
Je suis quelqu’un, par ailleurs, qui fonctionne volontiers en parallèle d’autres esprits avec lesquels existe un échange ; sur les plans créatif, intellectuel et spirituel, je me sens stimulée et nourrie par la conviction que d’autres êtres vibrent, même ponctuellement, à l’unisson du mien — ou à l’octave, ce qui est presque la même chose (et les deux notes d’une octave répondent bien à l’idée de parallélisme).
Enfin, c’est aussi un clin d’œil au fait que ce compte n’est pas mon premier compte Twitter ; c’est donc un compte « parallèle », quoique j’y porte mon identité véritable. Mais je suis aussi depuis 2015, derrière un personnage à pseudonyme bien connu de la communauté éducative sur Twitter (le pseudonymat étant très pratique pour s’aventurer sur le terrain des idées politiques sans être repérée par ses collègues ou ses élèves).
Notre Sherlock Roger saura probablement trouver de quel compte il s’agit, si ce n’est déjà fait !!
Non, ce n’est pas déjà fait, et je suis plutôt favorable à ne pas se faire croiser les parallèles. Ils sont très bien ainsi, les mondes parallèles, laissons-les évoluer en paix #monanalyse
J’adhère à ce point de vue !
D’après mes suprêmes recherches, ton tweet le plus populaire est celui-ci :
« A music typewriter from 1936 »
— Émilie de Fautereau Vassel (@OctaveParallele) January 22, 2022
... Je veux cela tout de suite ! 😍 pic.twitter.com/ag6lqOreX4
Que nous apprend-il sur le succès que l’on peut connaître sur les réseaux sociaux ?
C’est très étonnant. Il s’agit d’une image qui m’a amusée, représentant une machine à écrire la musique. Je fais 200 likes.
Le lendemain, le directeur du Museum of Contemporary Digital Art poste la même photo avec la même légende : 3.000 likes.
Mais rapporté au nombre de followers que nous possédons, j’ai plus de likes de que lui en proportion ! Je dis cela pour rire, évidemment. La recette du succès sur Twitter reste assez mystérieuse et dépend manifestement de nombreux paramètres. Sur mon compte anonyme, si je poste les propos humoristiques ou polémiques que ma TL aime lire, je fais plusieurs centaines de likes en quelques heures. En revanche, la poésie et la musique (pas forcément les miennes) laissent ce lectorat très froid. Ce n’est pas ce qu’il attend.
Sur @OctaveParallele, les followers se gagnent plus lentement, mais ce sont aussi en majorité des personnes très sensibles aux arts et à la beauté, et qui y réagissent volontiers.
Ton interview a été recommandée par @cle_mao_takacs qui a évoqué ta « personnalité très riche ». Quels ont été tes sentiments quand tu as appris cette merveilleuse nouvelle qui allait bouleverser ta vie ?
Clément est un être d’âme, d’esprit et de cœur, absolument érudit, doté d’une intuition si fine qu’elle se pourrait nommer double-vue, d’une très grande générosité humaine et artistique, et d’un nombre de talents si grand qu’il serait vain d’essayer de les énumérer.
C’est un ami comme on n’en fait pas. Je suis donc honorée et infiniment touchée d’avoir été par lui désignée — tout comme je le suis d’être subséquemment l’objet de cette étonnante et délicieuse interview rogéresque, dont je crois sincèrement qu’elle bouleversera ma vie.
Je comprends tes sentiments #jecomprends
À ton tour qui souhaites-tu recommander pour une prochaine interview dans le blog suprême ? (un seul @ autorisé, je serai naturellement intraitable)
Un seul @, bien sûr, mais à parité entre femmes et hommes ! Aussi recommanderai-je la merveilleuse Laumé (@danseur_masque) dont l’esprit charmant trouverait ici de quoi se dévoiler joliment, et le délicieux Edouard Bureau (@twedouard) dont le verbe coloré ferait merveille en cette interview.
Heureusement que j’ai prévenu que je serai intraitable, qu’est-ce que ça serait sinon 🙄
En effet. Sinon, ce ne seraient pas simplement deux personnes (une seule de chaque genre en fait), mais dix ou quinze, que j’aurais recommandées à tes bons soins !
Pfffff… @BabyJuriste m’a déjà fait le coup, c’était très drôle.
Parlons de moi, maintenant. Depuis que tu connais Maître Roger, comment ta vie a-t-elle changé ?
J’y ai gagné des interventions joyeuses dans ma TL, et une mine d’excellentes interviews, dont j’ai déjà parcouru certaines, et dont la fraîcheur et la profondeur nous changent du journalisme formaté que nous ne connaissons que trop !
ça doit être parce que je ne suis pas journaliste, ni de près ni de loin. Hélas.
Mais non, pas « hélas ! »
Tu n’as vraiment rien à leur envier dans cette très intéressante démarche et œuvre que constitue le Blog Suprême !
Merci, tu es bien urbaine.
Tu ne peux pas ignorer que la publication de ton interview dans le blog suprême va bouleverser le cours déjà intense de ton existence. Des hordes de fans se rassembleront partout où tu seras et parsèmeront tes chemins de cent mille fleurs chaque jour. Comment vas-tu te préparer à ce nouveau destin de star ?
J’ai repéré de potentiels gardes du corps à embaucher rapidement, le cas échéant ; limousine, manteau de fourrure et lunettes noires sont aussi en pré-commande. Je m’entraîne à signer des autographes assez rapidement pour éviter de fâcheuses tendinites, et je travaille l’œillade mi-ennuyée mi-méprisante, pour montrer à la plèbe que je ne lui appartiens plus. Je devrais pouvoir survivre avec ce kit de notoriété version « grand-débutant », n’est-ce pas ?
Il me semble que tu es bien équipée ainsi, en effet.
😎
Hormis les questions inspirantes de Maître Roger et aussi la sublime interview de Clément Mao-Takacs, qu’as-tu lu de particulièrement marquant ces derniers jours ?
Très inspirée par lesdites questions et ladite interview, j’ai relu les merveilleuses nouvelles fantastiques de Théophile Gautier, qui sont de purs joyaux XIXe.
Je parcours les mémoires de Marguerite Yourcenar — non ceux d’Hadrien mais les siens propres, qui recèlent des fulgurances étonnantes.
J’ai mis et remis le nez dans la correspondance de Baudelaire (à ne pas confondre avec les correspondances baudelairiennes) et la poésie d’Emily Dickinson et de Goethe, qui ne me quittent guère.
Je suis toujours plongée aussi dans des livres consacrés à Debussy, pour ma thèse. Ces derniers jours, « Harmonie en bleu et or » de Jean-Michel Nectoux.
Je suis entourée de livres divins. Quel bonheur.
Heureux livres.
Quelle musique as-tu écoutée pour répondre à cette interview ?
Cela s’est fait en plusieurs temps. Il y a donc eu plusieurs écoutes. Au moins la Suite Lemminkainen op.22 de Sibelius, des Partitas de Bach, des chorals de Mendelssohn ; un de mes pianistes de jazz de prédilection, Ray Bryant, un vieil album d’Antonio Carlos Jobim… et Master of Puppets, de Metallica.
J’allais dire que c’est éclectique... mais non, ça reste de la musique.
Que serions-nous sans elle, sous ses formes les plus variées ?…
Une heure arrêtée au cadran de la montre, je suppose.
Quelle image choisis-tu pour illustrer ton interview et pourquoi ce choix ?
Une petite « ‘Vanité » maison : j’avais une rose à tige courte, offerte par ma fleuriste. Je lui cherchais un vase, et mon mari, jamais à court d’une idée farfelue, m’a suggéré de la plonger dans un de ces verres à tête de mort que je lui ai moi-même offerts pour y boire du rhum arrangé ou du cognac. L’effet est sympathique, n’est-ce pas ? On peut y voir en outre une petite réflexion ironique et souriante sur le monde des réseaux sociaux vu comme celui de l’image factice, des « influenceurs », etc…
Oui, très sympathique, c’est clair.
Et l’enfant de la patrie, dans tout ça ?
Quel fin limier, ce maître Roger ! (Roger Limier ?!...)
Non non, appelle-moi Maître, tout simplement.
Il s’agit je pense — sous la forme interrogative — du titre d’une communication consacrée à Debussy que je devais faire à un colloque universitaire (qui fut repoussé puis annulé à cause du COVID), à la Sorbonne.
Il s’agit en réalité, dans ce travail, d’affiner et de modérer l’image parfois légendaire et caricaturale d’un Debussy devenu patriote, anti-allemand (et anti-wagnérien) dans ses dernières années, durant la Première Guerre Mondiale.
Les organisateurs du colloque viennent de recontacter les intervenants pour une publication qui remplacera l’événement lui-même !
Ah, vivement la publication.
Du fond du cœur, merci Roger ! Une interview si bien menée ne peut que pousser son objet à l’introspection, à l’auto-analyse, et donc à de significatifs progrès dans son humanité. Continue !
Plaisir d’offrir 🙏🏻
C'était l'interview de Emilie de Fautereau Vassel (@OctaveParallele)
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